LES PINS

LES PINS

Les grands pins, vous êtes pour moi semblables à la mer.
La rythmique lenteur de vos balancements,
Vos grands sursauts quand vous luttez contre le vent,
Vos rages soudaines,
Vos révoltes,
Ces grandes secousses qui jaillissent de vos racines,
De vos racines inébranlables,
Et tout le long du tronc,
Tout au long du centre résistant
(Les secousses qui s'amortissent dans les racines, dans
le tronc, où tout meurt dans la paix et le calme.)
S'en vont mourir à votre surface
Dans le vert glauque des feuillages
Qui frémissent au vent dur
Et votre faîte se renverse comme une tête cabrée.
Chaque tête de la forêt frémit,
Mais d'un frisson intérieur
Qui circule à travers le bois élastique des troncs
(tendus)
Dans la grande masse de la forêt
De sorte que c'est bien semblable à la mer.

SAINT DENYS GARNEAU

( 1912 - 1943 )

j'aime bcp ce poème.. Et sur les pins en plus..

il est magnifique.. Merci Laurent

Très beau ce poème, en le lisant j'imagine les pins frissonnants sous le vent
Merci Laurent

Merci Laurent une belle ode aux pins.

Magnifique arbre, qui sent si bon, dans les Landes grâce à eux, on la sensation d'être toujours un peu en vacance.....

Mais depuis la tempête, ils ont été bien touchés, et cela ouvrait le coeur, et maintenant, c'est la chenille qui s'occupe d'eux.....