DOUCEURS D'UN MOMENT
En ce moment présent,
Le vent joue dans mes cheveux
Et le soleil me réchauffe un peu.
Chaussées de bottes
Et mains dans les poches,
Je marche de long en large..
A côté et parmi les sapins,
Foulant les grandes herbes
Et les épines de pin.
Le calme m'entoure...
Mon Dieu que c'est bon !
Le nez en l'air,
Humant et respirant à plein poumons
Toutes ces senteurs rappelées,
L'espace, Vent et Soleil
La fille que je suis retrouve son allant.
Revenir de ma ballade..
Admirer une rose en passant,
Prier, méditer..
Odeur de l'herbe coupée,
Le mari occupé et apaisé,
M'asseoir sur le trottoir en ciment,
Le gilet jeté paresseusement sur mes épaules
Mon regard s'égare sur les trèfles abondants.
Rayons de l'astre sur mon visage,
M'invitant à cligner les paupières,
Ayant pour compagne une brise légère.
Des bouffées de bonheur
Envahissent mon coeur...
Mon Dieu que c'est bon !
Lunettes et soleil sur le bout de mon nez
Mon âme contentée
A besoin d'imprimer ces instants priviligiés.
Feuilles aux multiples teintes
Qui frémissent infatigablement
M'égaient de toutes leurs couleurs.
L'infini bruitage des peupliers,
Alignés comme des musiciens,
Est là bien orchestré
Pour mon plus grand ravissement.
Le cri de l'oiseau qui me dit :
"Bonjour, Comment tu vas ? "
Je ferme les yeux
Pour réentendre sa mélodie.
Quiétude et gaîeté
Se mélangent dans mon être.
Apaisement et joie
Me serrent dans leurs bras...
Mon Dieu que c'est bon !
Soleil, Soleil...
Levant la tête vers ta chaleur,
Pensant à tous les êtres chers
Là-haut et ci-bas sur notre terre,
L'union dans mon coeur est heureuse.
Quelques boucles échappées
De mon chignon me chatouillent,
Voltigent et balaient l'horizon de ma vue.
Feuilles tombées ici et là,
Fraîcheur sur mon cou,
Je revis, je palpite..
Mes pensées s'égrénent,
Moments procices à la méditation...
Je pars dans mes rêves...
Cherchant Jésus, Marie et autres
Mes mains brusquement,
Me rappellent qu'elles sont là !
Qu'elles existent...
Qu'il faut et faudra
Se servir de cette chaleur
Pour aimer, réchauffer
Et guérir si besoin.
La torpeur m'envahit...
Mon Dieu que c'est bon !
Et dans tout ça !
Toujours cet aiguillon de recherche
Dans ma spiritualité,
Qui veut que je grandisse,
Grandisse et savoir ?
Un grand puit sans fond,
Mais où est donc ce que je cherche !
Je le sens, c'est proche
Mais reste innaccessible pour l'instant.
Je dérive, dérive...
Comme une barque au gré des flots
Balancements...
Sérénité...
Mes pensées sont belles,
Mon âme est beauté.
Mon Dieu que c'est bon.
Moments fugitifs
Que je veux garder..
Ecoutant le silence en moi,
En attente d'un écho
D'un reflet de mon miroir,
La patience sera ma vertu.
Et voilà mes pensées !
Dans cette nature que j'aime
Profondément, infiniment.
Cette nature qui a guidé ma plume
Au gré de son palpitant.
Je l'ai suivie dans mes retranchements.
Jacqueline
20-10-07
(1er jour de congès à la campagne)